La Mini Transat, 3 ans de préparation
Les meilleurs moments de ce projet hors norme !
J’en ai vécu des moments forts avec mon Mini Optimum, le n° 967. Des moments durs parfois, d’avaries, de réparation, de doutes. Parce qu’un projet Mini demande un investissement personnel à 300%. Mais l’être humain est bien fait : on ne retient que les bons moments d’un projet comme celui-ci.
Alors, voici mes 3 meilleurs moments de ces deux années de projet Mini…
Les débuts avec mon bateau
J’ai adoré ce moment privilégié avec Optimum. Après sa sortie du hangar, j’ai attaqué un chantier de 4 mois au chantier IDB Marine à Concarneau pour le terminer. Ce moment-là fut très spécial pour moi : c’était le commencement d’une aventure hyper excitante. J’adore ces moments de début de projet, car le champ de possibles est à portée de main (et les premiers problèmes n’existent pas encore.)
Cela m’a permis de connaître parfaitement mon bateau, dans les moindres recoins.
Victoire sur la Mini Fastnet 2022
Ma première victoire sur le circuit de la classe Mini 6.50, et surtout partagée avec mon pote François !
C’était juste énorme, notre dernière course de la saison en double, un match sans fin après 6 jours de bataille sur un terrain sans vent. On a quand même hérité du surnom de « Rois de la Pétole » !
Imaginez, on se retrouve groupé à 5 bateaux dans une bulle sans vent à l’entrée de la baie de Douarnenez. Et là, je dégaine mon arme fatale : mon spi medium X-voile ! On parvient à s’extirper de cette bulle en premier et on démarre la remontée de la baie de Douarnenez, sans lâcher le moindre mille. Après 5h de bataille dans la nuit, on se présente devant la ligne, et d’un coup, François me jette la barre du bateau « Viens prendre cette p**** de barre et passe la ligne avec ton bateau, cet instant, il est à toi ! »
Je n’oublierai jamais ce moment, ni cette course. On a vécu avec des émotions fortes, on a ri, on a été déçu, tendu, heureux, mais on finit par la remporter, jusqu’au bout dans la pétole, avec le stress de voir les autres quelques longueurs derrière revenir. Ce fut un des meilleurs moments humain de mon projet. Merci François pour cet instant !
Arrivée de la première étape de la Mini Transat
Lorsque j’arrive à Las Palmas, je sais que je vis une des dernières arrivées à la barre de mon bateau. J’arrive dans un archipel, au milieu de l’Océan. Le soleil vient de se lever sur les reliefs des Canaries, et je viens de vivre un moment de régate épique avec Carlos, qui a comblé son retard de 80 milles en quelques heures, pendant que je bataillais dans la molle.
La leçon que j’ai tirée de ce moment, c’est : « Tant que la ligne n’est pas franchie, la course continue ! ». Retenez bien ça !
En passant cette ligne, j’ai le goût du travail bien fait. Le paysage est magnifique, je suis satisfait. Voilà, c’est le mot : satisfait ! Je vis ce sentiment de plénitude lorsqu’on a rendu une bonne copie, le goût du travail bien fait. Il me chipe la victoire à seulement 9 minutes, pourtant, que je suis heureux !
J’ai rempli mes objectifs et me suis surtout prouvé à moi-même que j’étais dans le match et que je pouvais même mener la danse. Je me rappelle aussi des incroyables retrouvailles avec mes parents qui m’attendaient sur les pontons, émus. J’ai beaucoup de choses à raconter et j’ai cette impression forte de VIVRE. Les arrivées sont d’incroyables moments de partage et j’espère pouvoir en vivre encore beaucoup !
Ces moments de vie ne sont pas communs, certes, mais ce sont ces moments qui me font vibrer, et que je veux partager au plus grand nombre.